Un monde en pleine mutation
Chère lectrice, cher lecteur,
« L'Amérique, la Chine et l'Europe sont des puissances mondiales. En ce qui concerne la digitalisation, nous, Européens, faisons toutefois figure de démunis ». Kai Diekmann, journaliste et ancien rédacteur en chef du Bild-Zeitung, s'exprimait en ces termes lors du dernier colloque Global Asset Management qui s'est tenu en Allemagne près de Bonn l’été dernier et dont vous retrouverez une synthèse dans ce numéro. Car en effet, si pour certains, la numérisation est une bénédiction, pour d'autres, c’est une malédiction. Toutefois, tout le monde s'accorde sur un point : elle changera la face du monde !
A l'occasion de ce colloque annuel, nous avons évoqué avec nos clients un certain nombre de thématiques, dont vous trouverez un aperçu dans l’'article de Kerstin Keller, Head of Event Marketing : Des sujets tels que l'apport de la numérisation, et les risques y afférents (avec la « sécurité des données » pour maître- mot), ont été proposés aux débats ainsi que la manière dont les investisseurs peuvent profiter de ces tendances et enjeux.
Derrière ce changement, la puissance créatrice de disruption, autrement dit finalement la destruction « du vieux par le neuf » constitue, l'opportunité d'une amélioration. Il s’agit là d’un argumentaire suffisant pour investir dans l'avenir, avec un optimisme rationnel pour les actifs physiques et les moteurs du changement. Hans-Jörg Naumer, Global Head of Capital Markets & Thematic Research, nous en dit plus à ce sujet.
Un vecteur de changement réside également dans la tendance en faveur d'une durabilité accrue. Nous avons examiné à plusieurs reprises, au cours de l'année, comment les stratégies d'investissement s'en trouvaient affectées. Les effets de l'Investissement d'impact ont par exemple été présentés dans notre dernier numéro. Aujourd'hui, Richard House, Head of Emerging Markets, et son collègue Nicolas Jaquier nous expliquent pourquoi les critères ESG peuvent constituer un bon indicateur de la solvabilité future d'un débiteur, en s'appuyant sur une étude de cas consacrée à la Turquie.
Enfin, les effets du changement sont particulièrement visibles dans le cadre d'investissements dans les actifs d’infrastructure. Un monde sans smartphones ? Une situation que l'on jugeait normale il y a 20 ans, inconcevable aujourd'hui. Projetons-nous 20 ans plus tard : les tendances en matière d'investissements en infrastructures à l'horizon 2040 et la manière dont les investisseurs en profitent.
Reste à savoir si d'anciens facteurs de risque, tels que le momentum par exemple, seront toujours pertinents dans un monde si différent. Thomas Zimmerer, Global Co-Head of Multi Asset, répond par l'affirmative. Il envisage les stratégies de momentum de demain tout en nous expliquant en quoi elles conserveront tout leur attrait pour les investisseurs.
Je vous souhaite une bonne lecture.
Michael Schütze
Michael Schütze,
Head of Institutional Switzerland, Allianz Global Investors
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