Quels instruments disponibles en dehors de la politique monétaire?
Résumé
Plus d’une décennie après l’éclatement de la crise financière mondiale durant l’été 2007, les opérateurs des marchés financiers et les banques centrales se demandent quelles options politiques subsistent. De quelle marge de manoeuvre les banques centrales disposent-elles pour procéder à de nouvelles baisses de taux d’intérêt, relancer l’économie en cas de récession et stabiliser les prévisions d’inflation ? Les banques centrales peuvent-elles relancer leurs programmes d’achat d’obligations ? Quelles sont les autres options disponibles, en théorie et en pratique ? Il est implicitement admis que la principale tâche des banques centrales est de contrôler le cycle économique, qu’une augmentation des mesures de relance se traduit par une hausse de la croissance et que, dès lors, les bénéfices d’un assouplissement monétaire sont toujours supérieurs aux coûts induits. Mais est-ce vraiment le cas ? Ces suppositions se vérifient-elles ? Quels sont les autres instruments disponibles en dehors de la politique monétaire ? Quelle combinaison serait la mieux adaptée dans le contexte actuel ? Reste à déterminer, en outre, s’il est tout bonnement nécessaire de stimuler la demande. Nous abordons toutes ces questions dans cet article.
Update Magazine II/2019 |
1 Instruments de politique monétaire
D’une manière générale, les options actuellement
disponibles (en théorie) en matière de politique monétaire
peuvent être divisées en deux catégories : elles consistent
d’une part à utiliser des instruments conventionnels et non
conventionnels et, d’autre part, à modifier ou ajuster les
objectifs de politique monétaire.
La marge de manoeuvre disponible pour mettre en oeuvre
des instruments de politique monétaire conventionnels
est clairement limitée à l'heure actuelle. Il en va de même pour
la Réserve fédérale, qui, il est vrai, a relevé son taux directeur
à neuf reprises depuis la fin de 2015 pour le porter à une
fourchette de 2,25 % à 2,5 %, avant de le réduire à nouveau de
25 points de base le 31 juillet. Cependant, les taux d’intérêt
restent historiquement bas, et en deçà de ce que nous
considérons être un niveau « neutre ». Il en était autrement
autrefois, où avant, pendant et après les récessions, la Fed
devait – et pouvait – réduire bien plus son taux directeur
(d’environ 5%) pour relancer la croissance économique. La
situation est différente en Europe et en Asie : dans la zone euro,
le principal taux de refinancement est à 0%, tandis que le taux
de base britannique n'est que légèrement supérieur à 0,75%.
Bien entendu, les banques centrales peuvent abaisser leurs taux
d’intérêt en dessous de 0%, comme c’est le cas par exemple au
Japon (–10 pb), en Suisse (–75 pb) ou en Suède (–25 pb
actuellement et –50 pb auparavant, entre 2016 et 2018).
Cependant, il existe une « limite inférieure effective », qui se situe
actuellement entre –1 et –1,5% selon les estimations. Si les taux
d’intérêt tombent en dessous de ce plancher, les particuliers et
les entreprises préfèrent retirer l’argent qu’ils possèdent sur leurs
comptes et conserver d’importantes liquidités.
En d’autres termes, en cas de récession dans les
principaux pays industrialisés, les États-Unis sont de fait
les seuls à pouvoir recourir à l’instrument de politique
monétaire conventionnel que constituent les baisses de
taux d’intérêt – et encore, dans une mesure limitée.
Le deuxième instrument conventionnel pour les banques
centrales pourrait consister à continuer d’injecter des liquidités
importantes, voire illimitées, dans le secteur bancaire. Une
autre option – non conventionnelle celle-là – est de fournir des
liquidités bon marché au secteur financier sur le long terme,
éventuellement par le biais de prêts au secteur privé. Ainsi, à
partir de septembre, la BCE proposera aux banques, dans le
cadre du programme TLTRO 3 (Targeted Long-Term Repo
Operations), deux contrats de prise en pension à 2 ans à un
taux attrayant, inférieur de 30 pb maximum au taux général
des prises en pension, sous réserve que les banques
accroissent leur portefeuille de prêts. Toutefois, il est peu
probable que cette mesure soit couronnée de succès. En effet,
les banques « nagent » déjà dans un océan de liquidités, pas
seulement dans la zone euro mais dans le monde entier, et
elles n’ont pas besoin de cette injection supplémentaire.
Les banquiers centraux peuvent (et doivent)-ils à nouveau
recourir à l’instrument non conventionnel des achats
d’actifs que toutes les grandes banques centrales s’étaient
finalement résolues à utiliser au lendemain de la crise
financière ? Cela serait évidemment possible en théorie,
mais il existe des limites réglementaires, juridiques et en
termes de politique monétaire, liées en partie au fait que
la mise en oeuvre de programmes d’achat par les banques
centrales, insensibles aux prix, risque d’assécher la liquidité
des marchés, et pas uniquement sur les segments les
moins liquides du marché, comme celui des obligations
d’entreprises. Au Japon, le négoce des JGB s’est même
retrouvé à plusieurs reprises au point mort ces dernières
années, ce qui n’a rien d’étonnant puisque la BoJ détient
désormais largement plus de 40% de l’encours total des
emprunts d’État nippons. La BCE est elle aussi confrontée
à un problème juridique. Certes, la Cour de justice de
l'Union européenne n’a pas fixé de limite aux achats
d’obligations souveraines et a considéré les achats
précédents comme un instrument de politique monétaire,
mais dans le même temps, elle a clairement fait savoir que
des achats illimités d’emprunts d’État n’étaient pas
autorisés, dans la mesure où il serait illégal pour la BCE de
financer des déficits budgétaires. Les banques centrales
peuvent-elles également acheter des actions ? La BoJ le
fait déjà en achetant des ETF. Si la BCE et la Fed sont
confrontées à des obstacles juridiques, le consensus
s’accorde sur le fait qu’ils ne sont pas insurmontables.
Cependant, il est possible que des considérations de
politique monétaire et d’ordre pratique les empêchent
d’utiliser cet instrument. Reste à savoir, en outre, si le fait
d’acheter des actions produira réellement l’« effet de
rééquilibrage des portefeuilles » souhaité. Cet effet
suppose que, par suite des achats d’actifs effectués par
les banques centrales, les acteurs des marchés financiers
investissent dans des actifs de plus en plus risqués, dans
la mesure où les rendements offerts par les actifs moins
risqués ne sont plus attrayants, ce qui, en définitive,
stimulera la croissance du crédit. Cependant, les actions
sont déjà une classe d’actifs à risque, et l’effet que l’on
peut en attendre est nettement moindre que celui produit
par l’achat d’obligations d’État. Les considérations de
gouvernance d’entreprise – c’est-à-dire la question de
savoir si une banque centrale en tant qu’actionnaire doit
exercer une influence, directe ou indirecte, sur les décisions
d’une entreprise – sont une autre raison pour laquelle il
nous semble peu probable que les actions aient leur place
dans les programmes d’achat d’actifs, ou que le
programme d’achat d’obligations d’entreprises soit étendu
de manière significative. De la même manière, il est difficile
de concevoir que des obligations émises par des banques
puissent être intégrées dans ces programmes en raison des
conflits d'intérêts potentiels liés au fait que les banques
centrales participent à la supervision des banques.1
Un moyen extrême de créer de la liquidité serait de
recourir à la « monnaie hélicoptère », pratique consistant
pour les banques centrales à injecter des liquidités
massives directement dans les coffres des gouvernements
ou les budgets des ménages. Elle a été, et continue d’être,
préconisée par certains économistes, dont Ben Bernanke,
pour remédier à la faible croissance nominale du Japon,
mais est réfutée par la plupart d’entre eux dans la mesure
où elle pourrait mettre sérieusement en péril la confiance
dans le système monétaire.
Une autre option non conventionnelle, utilisée depuis des
années déjà, consiste à donner des « indications prospectives »,
c’est-à-dire des indications sur le niveau futur des taux
d’intérêt. La portée de cet instrument est illimitée, tant en
théorie qu’en pratique, car les banques centrales fixent
librement la durée de la période sur laquelle elles s’engagent
(sachant, en contrepartie, qu’en corrélant les taux d’intérêt à
l’évolution de variables économiques, telles que le taux de
chômage, elles rencontreront tôt ou tard des limites). En
définitive, l’efficacité des indications prospectives dépend de
la crédibilité avec laquelle les banques centrales s’engagent
à atteindre les objectifs qu’elles se sont fixés.
A/ TAUX DIRECTEURS DES PRINCIPALES BANQUES CENTRALES
Source : Refinitv-Datastream
La performance passée ne constitue pas un indicateur fiable de la performance future.
2 Redéfinir les objectifs des politiques
Au-delà de l’utilisation d’instruments de politique
monétaire, les banques centrales pourraient également
réajuster les objectifs de leurs politiques monétaires. De
fait, la Fed a entrepris de redéfinir sa stratégie de politique
monétaire jusqu’à la fin 2019, le but final étant d’ancrer les
prévisions d’inflation à long terme.
Les options possibles consistent notamment à fixer un
objectif d’inflation moyenne sur plusieurs années ou à
définir un objectif en fonction de l’indice des prix. En
d’autres termes, si l’inflation est temporairement inférieure à
l'objectif fixé, un dépassement sera autorisé ultérieurement.
Mais c’est là tout le problème avec ces « stratégies de
maquillage » : comme l’ont souligné des études
universitaires, elles ne sont généralement pas cohérentes
dans le temps. En outre, elles n’aboutiront que si le secteur
privé a confiance dans le fait qu’elles seront mises en oeuvre,
même si l’inflation est supérieure à l’objectif fixé. D’autre
part, il n’est pas certain que, d’un point de vue ex ante, la
simple annonce d’une modification de la définition de
l’objectif d’inflation ait un impact sur les attentes des
entreprises et des ménages.
Une autre option consisterait simplement à relever
l’objectif d’inflation. Là encore, reste à déterminer s’il est
possible de communiquer de manière crédible en ce sens,
mais aussi s’il est souhaitable, tout bonnement, de fixer
un objectif d’inflation plus élevé, disons de 4%. Selon la
doctrine prévalant actuellement, le taux d’inflation idéal
pour les pays développés industrialisés est de 2%.
À moyen ou long terme, une politique monétaire excessivement expansionniste est également susceptible d'entraîner une mauvaise affectation des ressources et une hausse des risques d’instabilité financière.
3 Les coûts de nouvelles mesures de relance monétaire
Dans presque tous les pays, l’inflation, mesurée par la hausse
des prix à la consommation, est inférieure, depuis plusieurs
années, aux objectifs à long terme fixés par les banques
centrales, qui ont de ce fait tendance à ignorer les coûts induits
par la mise en oeuvre incessante de mesures de relance
monétaire. En effet, dans le débat public sur la nécessité de
nouveaux stimuli monétaires, les effets pervers d’une politique
monétaire expansionniste sont souvent passés sous silence.
Outre le problème de la « limite inférieure zéro » (c’est-à-dire
le niveau plancher des taux d’intérêt) évoqué plus haut,
qui a incité les banques centrales à recourir à des mesures
non conventionnelles par le passé, une politique monétaire
extrêmement accommodante présente d’autres inconvénients,
notamment lorsqu’elle est mise en oeuvre sur le long terme.
Par exemple, il est difficile pour le système bancaire de
répercuter des taux d’intérêt négatifs sur les ménages, le
taux des dépôts pour les particuliers étant maintenu de
facto à 0%. Les taux des prêts diminuent de concert avec le
niveau général des taux d’intérêt, ce qui se traduit par une
contraction des marges d’intérêts et du potentiel bénéficiaire
des banques. Or, les bénéfices constituent le principal moyen
pour les banques de dégager des fonds propres. Une période
prolongée de taux d’intérêt négatifs risque dès lors de mettre
en péril la stabilité du secteur bancaire et de limiter les
opportunités de croissance économique. Les fonds de pension
et les compagnies d’assurance souffrent également du
contexte de taux d’intérêt bas, car la valeur actualisée des
obligations augmente alors que les rendements baissent.
À moyen ou long terme, une politique monétaire
excessivement expansionniste est également susceptible
d'entraîner une mauvaise affectation des ressources et
une hausse des risques d’instabilité financière : si les taux
d’intérêt sont maintenus en dessous du niveau « neutre »
pendant une longue période, les investisseurs seront en
effet plus enclins à prendre des risques et l’endettement du
secteur privé augmentera. Il devient en outre possible de
financer des projets moins productifs, car le prix du capital
est artificiellement bas. Les booms et les bulles de
l’immobilier en sont les meilleurs exemples. De fait, alors
que le ratio d’endettement du secteur privé (entreprises et
ménages) a atteint un nouveau plus haut à environ 150% du
PIB mondial l’an dernier, les prix de l’immobilier sont repartis
fortement à la hausse dans toutes les régions.
Aux États-Unis en particulier, la dette des entreprises a atteint
de nouveaux sommets, tandis que la qualité des titres de
créance a fortement baissé, comme en atteste la proportion
historiquement élevée d’obligations notées BBB. La hausse
des prêts à effet de levier, c’est-à-dire des prêts à des
entreprises fortement endettées, est notamment un sujet
d'inquiétude. Bien entendu, les entreprises peuvent continuer
de rembourser des dettes même importantes tant que les
taux d’intérêt restent bas et que la croissance demeure stable.
Gardons-nous cependant de relâcher notre vigilance car
lorsque l’économie ralentit, la viabilité de la dette tend à se
détériorer très rapidement.
Des mesures macroprudentielles (telles que la constitution
de coussins de capital contracycliques) permettraient-elles
d’enrayer les risques croissants pour la stabilité financière ?
Elles font assurément sens en tant que mesures de soutien.
Toutefois, les données empiriques disponibles sont encore
insuffisantes pour déterminer dans quelle mesure une
réponse réglementaire est nécessaire. Il est en outre difficile
de comprendre pourquoi la politique monétaire devrait
s’attacher à stimuler la croissance du crédit alors que, dans le
même temps, la réglementation vise précisément à la freiner.
La hausse de l’endettement du secteur privé peut également
avoir d’autres conséquences. Des études réalisées par la
BRI et l’OCDE ont fait état d’une hausse structurelle de la
proportion d’entreprises affichant une productivité faible et
un endettement élevé – appelées « entreprises zombies » –
au cours des dernières décennies. Cela s’explique par la
propension des banques à renouveler systématiquement
leurs prêts aux entreprises, même lorsqu’elles sont en
difficulté, tendance qui a été clairement favorisée par les taux
d’intérêt bas. La faible croissance de la productivité observée
depuis de nombreuses années peut dès lors être imputée, du
moins en partie, à la politique monétaire expansionniste.
Dans ce contexte, au lieu de continuer à stimuler la politique
monétaire ou de la soutenir de manière plus affirmée, il serait
plus pertinent sur le long terme de la normaliser, c’est-à-dire de
relever les taux d’intérêt pour les amener à un niveau neutre.
Des études empiriques montrent qu’un endettement public élevé peut freiner le potentiel de croissance à long terme.
4 La nécessité de mesures de relance budgétaire
Dans la mesure où les instruments de politique monétaire ne
peuvent être utilisés que de manière restreinte pour diverses
raisons, sachant en outre que leur efficacité est clairement
limitée dans le contexte actuel et qu’ils comportent également
des effets pervers, la politique budgétaire est appelée à jouer
un plus grand rôle dans la gestion de la demande.
Ce constat se vérifie plus particulièrement au regard du
ralentissement économique mondial actuel, imputable à des
facteurs tels que le conflit commercial sino-américain et le
Brexit, qui plongent les entreprises dans l’incertitude, pèsent
sur le climat des affaires et, par ricochet, freinent l’activité
d’investissement au niveau mondial. Face au risque de
récession lié à la faiblesse actuelle de la demande globale,
il serait judicieux de mettre en oeuvre des programmes de
dépenses publiques et des baisses d’impôts au lieu de
compter uniquement sur des « stabilisateurs automatiques »,
notamment dans les pays qui disposent d’une certaine
latitude en termes de politique budgétaire, c’est-à-dire qui
affichent une dette publique modérée et de faibles déficits
(voire des excédents) budgétaires. Le seul problème est que
de nombreux pays industrialisés n’ont qu’une marge de
manoeuvre limitée en matière budgétaire, le niveau moyen de
la dette publique dans ces pays atteignant environ 120% du
PIB. Des études empiriques montrent qu’un endettement
public élevé peut freiner le potentiel de croissance à long
terme. En Europe, par ailleurs, les plafonds de déficit limitent
également la capacité de la plupart des pays à mettre en
oeuvre des programmes de relance budgétaire.
Les partisans de la « théorie monétaire moderne » (TMM)
n’y voient aucun problème puisque, selon eux, la marge de
manoeuvre budgétaire est somme toute illimitée, dans la
mesure où la banque centrale, en tant qu’entité publique, peut
acheter un volume illimité d’obligations d’État. Cependant, la
TMM ne tient pas compte du fait qu’une telle politique sape la
confiance à long terme dans la monnaie.
5 Une politique structurelle est impérative
Si tant la politique monétaire que la politique budgétaire
peuvent contribuer à remédier à la faiblesse de la demande
économique globale, elles ne permettent pas d’accroître la
productivité d’une économie – et dans le pire des cas, elles
sont littéralement contreproductives, comme nous l’avons
vu plus haut. Des réformes structurelles, une politique
efficace en matière de concurrence, un soutien financier aux
start-up, des investissements intelligents dans le domaine de
l’éducation et, en particulier, une plus grande ouverture sur
les marchés internationaux sont autant de facteurs pouvant
contribuer à renforcer la productivité globale.
B/ DETTE PUBLIQUE MONDIALE
Source : AllianzGI, Refinitiv Datastream, BIS
La performance passée ne constitue pas un indicateur fiable de la performance future.
6 Conséquences pour les investisseurs
Fin janvier, la Fed a créé la surprise dans nos rangs et sur les marchés en laissant entendre qu’elle pourrait assouplir sa politique monétaire. Le marché table même, désormais, sur des baisses de taux d’intérêt de 100 pb d’ici la fin 2020. La Fed elle-même évoque la possibilité d’abaisser ses taux à titre préventif afin de prévenir une récession. D’autres banques centrales lui ont emboité le pas. La BCE va lancer un nouveau programme de prêts à long terme (TLTRO) en septembre, et les membres du Conseil des gouverneurs ont par ailleurs indiqué que la banque pourrait réduire ses taux et procéder à des achats d’obligations dans un avenir proche. La BoE a également adopté un ton conciliant dans ses récentes déclarations. Ces mesures de relance monétaire, réelles ou anticipées, ont été saluées par des hausses de cours sur les marchés d’actions. En sera-t-il également ainsi à l’avenir ? Voici quelques points à garder à l’esprit:2:
- Les actifs à risque réagissent généralement de manière positive à un assouplissement de la politique monétaire, pour autant que les données économiques s’améliorent dans le même temps. Or, cette année, les statistiques sont particulièrement moroses au niveau mondial. Nos indicateurs avancés à deux à quatre trimestres augurent également de quelques difficultés sur le front de la croissance au cours des prochains mois. Les risques d’une récession aux États-Unis à l’horizon 2020 s’accroissent.
- La relation entre une politique monétaire accommodante et les prix des actions est moins évidente qu’il n’y paraît. Il n’est pas rare que des replis marqués surviennent même dans un contexte de taux d’intérêt faibles, du fait notamment de craintes quant à la croissance (comme en 2015/16, même s’il n’y a pas eu de récession) ou de valorisations élevées (2007/08). Selon nous, les valorisations des actions américaines sont ambitieuses.
- Les banques centrales conservent encore une certaine latitude en termes de politique monétaire, mais moindre qu’avant la crise financière. En outre, l’efficacité de la politique monétaire est limitée dans le contexte actuel.
- Les mesures d’assouplissement monétaire mises en oeuvre pourraient entraîner un allongement du cycle actuel. Cependant, plus d’une décennie de politique monétaire conciliante implique également des risques accrus pour la stabilité du marché financier. La hausse des niveaux d’endettement du secteur privé en est une illustration.
- Les mesures de relance budgétaire pourraient atténuer la pression sur la politique monétaire en cas de récession. Pour l’heure, toutefois, on observe peu de signes d’une détente budgétaire coordonnée à l’échelle mondiale. Les perspectives de croissance à long terme dépendent dans une large mesure du déploiement d’une politique structurelle probante à même de stimuler la productivité.
Dès lors, outre les changements apportés aux politiques
monétaires, de nombreux facteurs doivent être pris en
compte dans les décisions d’investissement – en particulier
par les gérants actifs comme nous.
C/ OPTIONS POLITIQUES
Source : AllianzGI. À titre indicatif uniquement
Ces mesures de relance monétaire, réelles ou anticipées, ont été saluées par des hausses de cours sur les marchés d’actions. En sera-t-il également ainsi à l’avenir ?
1) Les déclarations contenues dans le présent document peuvent inclure des prévisions, des anticipations ou
d’autres déclarations prospectives et peuvent impliquer des risques et incertitudes connus et inconnus. D’importants
écarts peuvent être observés entre les résultats et les performances réels et ceux exprimés expressément ou
implicitement dans ces déclarations prospectives. Nous ne sommes en aucun cas tenus d’actualiser ces déclarations
prospectives.
2) Les déclarations contenues dans le présent document peuvent inclure des prévisions, des anticipations ou
d’autres déclarations prospectives et peuvent impliquer des risques et incertitudes connus et inconnus. D’importants
écarts peuvent être observés entre les résultats et les performances réels et ceux exprimés expressément ou
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Un classement, une notation ou une récompense ne présagent aucunement de la performance
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les résultats, les performances ou les événements effectifs relativement différents de ceux
exprimés ou sous-entendus dans ces déclarations. Nous ne sommes pas tenus d‘actualiser
toute déclaration prévisionnelle. Tout investissement comporte des risques. La valeur et le
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Conclusions de notre Forum de l’investissement de Francfort 2019
Résumé
Que signifie être un investisseur à long terme ? Voilà l’une des principales questions qui ont étayé les discussions lors de notre Forum de l'investissement à Francfort. Parmi les sujets évoqués figurent notamment l’importance du changement climatique et la direction future de l’Europe.